Du participe on forme tous les temps composés, en y joignant les temps des verbes avoir ou être ; = j’ai aimé ; = je suis tombé. […] Il sert aussi à conjuguer les temps composés de quelques verbes neutres, tels que aller, arriver, choir, déchoir, échoir, décéder, descendre, entrer, monter, mourir, naître, partir, rester, sortir, tomber, venir, et ses composés devenir, intervenir, parvenir, revenir et survenir ; mais subvenir prend toujours avoir ; = vous avez subvenu à votre ami dans ses besoins. […] On dit, je suis tombé, elle est décédée, parce qu’on peut dire, un homme tombé, une femme décédée.
Excellente définition qui a inspiré à Fénelon ces paroles que je vous recommande comme les plus belles peut-être qui soient sorties de son âme divine : — « L’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » Mais où Socrate sortait de la mesure, où il exagérait son principe, où il tombait dans les subtilités qu’il reprochait aux sophistes, c’est quand il prétendait qu’il n’y a que le philosophe qui puisse être orateur, attendu qu’il n’y a que lui qui, connaissant les hommes, soit capable de savoir ce qui leur est utile ou nuisible. […] Il est naturel qu’un jeune homme, épuisé par les fatigues que demande l’arrangement d’un si grand jour, tombe dans un sommeil plein : il l’est aussi qu’un génie fait pour la guerre, agissant sans inquiétude, laisse au corps assez de calme pour dormir. » Bossuet. — « A la veille d’un si grand jour, et dès la première bataille, il est tranquille, tant il se trouve dans son naturel, et l’on sait que le lendemain il fallut réveiller d’un profond sommeil cet autre Alexandre. » Voltaire. — « Le prince gagna la bataille par lui-même, par un coup d’œil qui voyait à la fois le danger et la ressource, par son activité exempte de trouble, qui le portait à propos à tous les endroits. » Bossuet. — « Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire ou à la mort ? […] Quand Cicéron, défendant Ligarius, fit tomber des mains de César la sentence de condamnation déjà écrite ; quand Massillon, prêchant sur le petit nombre des élus, frappa son auditoire de terreur, où ces deux orateurs trouvèrent-ils, l’un cette véhémente sortie contre Tubéron, l’autre cette évocation du Christ apparaissant tout à coup au milieu du temple, devant les yeux épouvantés des fidèles, avec la majesté d’un juge souverain ? […] Il y trouvera sans doute bien des mots vieillis et tombés en désuétude : ce sont les branches mortes de l’arbre ; mais une séve jeune et vigoureuse court encore dans les veines du tronc.