J’engage ceux de mes lecteurs à qui la poésie anglaise est familière, à rapprocher ici la traduction du texte original ; ils verront que le germe de ces vers admirables se trouve dans l’anglais, comme l’Apollon était dans la carrière.
Celui qui entreprendrait cet ouvrage y rassemblerait tous les plus beaux préceptes d’Aristote, de Cicéron, de Quintilien, de Lucien, de Longin, et des autres célèbres auteurs ; leurs textes, qu’il citerait, seraient les ornements du sien. […] Sur ce texte, Tout est consommé , Massillon, dans son sermon de la Passion, forme cette division remarquable : « La mort du Sauveur renferme trois consommations qui vont nous expliquer tout le mystère de ce grand sacrifice, dont l’Église renouvelle en ce jour le spectacle et honore le souvenir : une consommation de justice, du côté de son père ; une consommation de malice, de la part des hommes ; une consommation d’amour, du côté de Jésus-Christ. […] Cependant nous osons préférer la simplicité du texte : Et transivi, et ecce non erat (Ps. […] Massillon commence ainsi son sermon sur le mauvais riche, qui a pour texte, Crucior in hac flamma (Luc., XVI, 24), Je suis tourmenté par cette flamme : « Quels sont donc les crimes affreux qui ont creusé à cet infortuné ce gouffre de tourments où il est enseveli, et allumé le feu vengeur qui le dévore ? […] — La vérité. » Il faut lire dans le texte même tout ce morceau ; il est simple et sublime.