À quoi tient donc chez lui ce charme irrésistible, dont l’effet est aussi sûr que général ? […] Après avoir démontré la futilité de ces sortes de raisonnements, l’orateur en prouve le danger ; et c’est là qu’abandonnant, comme il le dit lui-même, les grandes raisons de doctrine, il ne s’adresse qu’à la conscience de l’incrédule, et s’en tient aux preuves de sentiment. […] Pourquoi dis-tu : La vertu n’est rien, quand tu vas jouir du prix de la tienne ? […] Non, tu vas vivre ; et c’est alors que je tiendrai tout ce que je t’ai promis.
Ce petit poème, qui tient quelquefois de l’épigramme et plus souvent du madrigal, est un cercle charmant pour une pensée et convient principalement aux sujets badins. […] Si que je crains que n’ayez rien du nôtre Quand il s’agit de mettre une œuvre au jour, Promettre est un, et tenir est un autre. […] Pour faire tant que l’ayez toute nette, Je suis en eau, tant que j’ai l’esprit lourd ; Et n’ai rien fait si, par quelque bon tour, Je ne fabrique encore un vers en ôtre ; Car vous pourriez me dire à votre tour : Promettre est un, et tenir est un autre. Envoi O vous, l’honneur de ce mortel séjour, Ce n’est pas d’hui que ce proverbe court ; On ne l’a fait de mon temps ni du vôtre : Trop bien savez qu’en langage de cour, Promettre est un, et tenir est un autre.