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63. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

À quoi tient donc chez lui ce charme irrésistible, dont l’effet est aussi sûr que général ? […] Après avoir démontré la futilité de ces sortes de raisonnements, l’orateur en prouve le danger ; et c’est là qu’abandonnant, comme il le dit lui-même, les grandes raisons de doctrine, il ne s’adresse qu’à la conscience de l’incrédule, et s’en tient aux preuves de sentiment. […] Pourquoi dis-tu : La vertu n’est rien, quand tu vas jouir du prix de la tienne ? […] Non, tu vas vivre ; et c’est alors que je tiendrai tout ce que je t’ai promis.

64. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Ce petit poème, qui tient quelquefois de l’épigramme et plus souvent du madrigal, est un cercle charmant pour une pensée et convient principalement aux sujets badins. […] Si que je crains que n’ayez rien du nôtre Quand il s’agit de mettre une œuvre au jour, Promettre est un, et tenir est un autre. […] Pour faire tant que l’ayez toute nette, Je suis en eau, tant que j’ai l’esprit lourd ; Et n’ai rien fait si, par quelque bon tour, Je ne fabrique encore un vers en ôtre ; Car vous pourriez me dire à votre tour : Promettre est un, et tenir est un autre. Envoi O vous, l’honneur de ce mortel séjour, Ce n’est pas d’hui que ce proverbe court ; On ne l’a fait de mon temps ni du vôtre : Trop bien savez qu’en langage de cour, Promettre est un, et tenir est un autre.

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