[Notice] Né en 1646 à Dourdan (Seine-et-Oise), La Bruyère, dont les talents devaient tant occuper la postérité, vécut, par l’effet de sa modestie, presque obscur : de là beaucoup d’incertitude sur tout ce qui le concerne et même sur la date de sa naissance1. […] « Est eloquentiæ, lit-on en effet dans l’Orator de Cicéron, chap. 21, sicut reliquarum rerum, fundamentum sapientia. » M. du Châteaubriand a dit de même : « L’imagination et l’esprit ne sont point, comme on le suppose, la base du véritable talent : c’est le jugement et le bon sens. » 2. […] Suard a cité et analysé ce bel apologue « pour donner à la fois, dit-il, par un seul passage, une idée du grand talent de Bruyère et un exemple frappant de la puissance des contrastes dans le style ».
où serait la place de ces talents cultivés avec tant de soin ? […] Toutes les sortes de talents que l’on voit répandus parmi les hommes se trouvent partagés entre vous. […] Effectivement, j’ai remarqué, en bien des occasions, que ce qui manque le plus à certains orateurs, qui ont d’ailleurs beaucoup de talents, c’est le fonds de science. […] Cela montre que saint Augustin n’a pas été un orateur parfait ; mais cela n’empêche pas qu’avec ce défaut il n’ait eu un grand talent pour la persuasion. […] Le Poussin fut obligé de sortir de France pour laisser la place à un mauvais peintre ; Lemoine se tua de désespoir ; Vanloo fut près d’aller exercer ailleurs ses talents.