Il sait combien la tête du requin ou du cachalot lui fournira de barriques d’huile ; son épingle déliée pique sur le carton des musées l’élégant papillon qu’il a saisi au vol sur le sommet du mont Blanc ou du Chimboraço1 ; il empaille le crocodile, il embaume le colibri ; à son ordre, le serpent à sonnettes vient mourir dans la liqueur conservatrice qui doit le montrer intact aux yeux d’une longue suite d’observateurs. […] Rien ne résiste, rien ne peut résister à la force qui traîne l’homme au combat ; innocent meurtrier, instrument passif d’une main redoutable, « il se plonge tête baissée dans l’abîme qu’il a creusé lui-même ; il donne, il reçoit la mort sans se douter que c’est lui qui a fait la mort2 ». […] Cette tête, ce cœur sont-ils faits comme les nôtres ? […] Il la détache ; il la porte sur une roue : les membres fracassés s’enlacent dans les rayons ; la tête pend ; les cheveux se hérissent, et la bouche, ouverte comme une fournaise, n’envoie plus par intervalles qu’un petit nombre de paroles sanglantes qui appellent la mort.
Tel le pavot superbe élève sa tête au milieu des champs ; et telle est encore la couleur ardente du sang qui coule dans nos veines. […] Il a le ventre court, l’encolure hardie, Une tête effilée, une croupe arrondie. […] Il voit passer Orphise qui détourne la tête parce qu’elle est elle-même avec un fâcheux dont elle cherche à se débarrasser. […] Félix irrité contre son gendre, le condamna à perdre la tête ; et cet arrêt fut aussi-tôt exécuté que rendu. […] Voici ce qu’il dit dans son Discours sur la Tragédie qu’il a mis à la tête de Brutus.