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198. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Quoiqu’on doive s’assujettir à la chronologie, on peut néanmoins, on doit même, en bien des circonstances, s’en écarter, pour suivre un ordre que proscrit la raison. […] Pour bien faire l’histoire complète d’une nation, il faut remonter jusqu’à son origine, marquer ses progrès et son accroissement ; démêler tous les ressorts de sa politique ; donner une notion juste de son caractère, de son génie, de sa religion, de ses lois, de ses richesses, de son gouvernement ; exposer tous les grands changements qu’elle a éprouvés et les divers états par lesquels elle a passé ; développer les véritables causes de sa décadence ou de son élévation, et la suivre pas à pas jusqu’à sa ruine totale, ou jusqu’au dernier période de sa grandeur. […] Il faut ensuite qu’il présente le germe de l’événement qu’il se propose de raconter ; qu’il le suive dans ses circonstances et dans ses progrès, et le conduise jusqu’à sa fin. […] Le titre de cet ouvrage dit assez que ce n’est point une histoire complète et rigoureusement suivie, où tous les événements soient racontés en détail.

199. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Ce n’est donc plus en Grèce que nous suivrons son développement ; c’est à Rome que nous la verrons naître et fleurir, mais dans des conditions toutes nouvelles. […] Suivez les annales de Rome depuis sa naissance jusqu’aux temps malheureux de l’empire, vous verrez partout le drame mêlé à l’histoire. […] Le peuple suit au temple l’illustre aristocrate, et, en le dispensant de rendre ses comptes, semble le mettre au-dessus des lois.

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