. — Il y a des syllabes brèves de leur nature qui deviennent longues par position ; ce qui arrive quand elles sont suivies de deux consonnes, l’une finale, l’autre initiale du mot suivant. Ainsi, a est bref dans ăt ego, mais il devient long dans ăt t pater, parce qu’il est suivi de deux consonnes.
Madame, j’ai beaucoup de grâces à vous rendre ; Un tel avis m’oblige, et, loin de le mal prendre, J’en prétends reconnaître à l’instant la faveur, Par un avis aussi qui touche votre honneur ; Et, comme je vous vois vous montrer mon amie2 En m’apprenant les bruits que de moi l’on publie, Je veux suivre, à mon tour, un exemple si doux, En vous avertissant de ce qu’on dit de vous. […] L’un me brûle mon rôt en lisant quelque histoire, L’autre rêve à des vers quand je demande à boire ; Enfin, je vois par eux votre exemple suivi, Et j’ai des serviteurs, et ne suis point servi. […] Elle veut un esprit où se rencontre unie La pleine connaissance avec le grand génie, Secouru d’une main propre à le seconder, Et maîtresse de l’art jusqu’à le gourmander2 ; Une main prompte à suivre un beau feu qui la guide, Et dont, comme un éclair, la justesse rapide Répande dans les fonds, à grands traits non tâtés, De ses expressions les touchantes beautés. […] Loué, exalté et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement, il croit, avec quelque mérite qu’il a, posséder tout celui qu’on peut avoir, et qu’il n’aura jamais ; occupé et rempli de ses sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer quelques oracles : élevé par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme ; et il n’est responsable de ses inconstances qu’à ce cercle d’amis qui les idolâtrent. […] Isis, vous connaîtrez un jour Le tort que vous vous faites ; Le mépris suit de près l’amour Qu’inspirent les coquettes.