Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant de naturel et si bien fondus en un ensemble achevé, que les yeux peu exercés ont souvent peine à les reconnaître. […] Quoique l’avis de Voltaire fût qu’on se bornàt, pour l’apprécier, à ces mots placés au bas de toutes les pages, « beau, pathétique, harmonieux, admirable, sublime », on a souvent éclairé son texte par des commentaires plus ou moins développés. […] « Dans ces huit vers, selon La Harpe, les plus beaux du rôle d’Oreste, l’ironie est sublime à force d’être amère ; et c’est cette ironie, déjà établie par les mots grâce aux dieux, qui amène et justifie le mot d’espérance. […] Voyez le Traité du sublime, de Longin, c.
Parmi les pensées, les unes sont simples, naturelles, naïves, fines, délicates, tendres, agréables, gracieuses, enjouées, vives brillantes, fortes, frappantes, hardies, neuves, énergiques, grandes, magnifiques, nobles et sublimes ; — d’autres sont basses, communes ou triviales, fausses, gigantesques, etc. […] 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée, ou une suite d’idées les plus grandes et les plus profondes que l’on puisse concevoir, qui nous saisissent et nous frappent tellement qu’elles nous arrachent un cri d’admiration. […] Remarquons que la pensée peut être sublime, quoiqu’elle soit exprimée avec des expressions simples.