/ 211
141. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Quand il eut bien fait voir l’héritier de ses trônes Aux vieilles nations comme aux vieilles couronnes, Eperdu, l’œil fixé sur quiconque était roi, Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime : — L’avenir !

142. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Des machines pétries de boue, qui ne devraient vivre et n’avoir pour objet qu’une félicité sensuelle, auraient-elles jamais pu ou se donner, ou trouver en elles-mêmes de si nobles sentiments, et des idées si sublimes ? […] — Monsieur, dit le savant, croyez-vous que je n’aie pas rendu un grand service au public de lui rendre la lecture des bons auteurs familière. — Je ne dis pas tout à fait cela : j’estime autant qu’un autre les sublimes génies que vous travestissez ; mais vous ne leur ressemblerez point : car, si vous traduisez toujours, on ne vous traduira jamais. […] Cela est beau, très beau, sublime ; tout, tout. […] Avec tout cela, le goût est si misérable, si petit, que peut-être ces deux esquisses ne seront jamais peintes ; et que, si elles sont peintes, Boucher aura plutôt vendu cinquante de ses indécentes et plates marionnettes que Greuze ses deux sublimes tableaux256. […] Qui n’admire la majesté, la pompe, la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet, et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécond, sublime ?

/ 211