Tous les siècles y sont, tous les âges y vien — nent, Usés par les genoux, les marbres y compren — nent.
Théophile Buhle, qui avait entrepris à la fin du dernier siècle une édition grecque-latine des œuvres d’Aristote, interrompue par sa mort après la publication du 5e volume, a laissé une biographie très détaillée de notre auteur accompagnée d’une étude bibliographique sur ses ouvrages, l’ordre probable de leur composition, les manuscrits qui nous en restent, etc. […] On a vu plus haut quelles vicissitudes traversa la collection des écrits d’Aristote pendant les trois premiers siècles qui suivirent sa mort. […] Et il ajoute : « En mettant Aristote bien au-dessus de Cicéron et de Quintilien, je n’ai jugé ni Cicéron, ni même Quintilien tout entier. » La chaîne des commentateurs de la Rhétorique, interrompue durant plusieurs siècles, fut renouée au commencement du xviie par un professeur hellène, Théophile Corydalleus, d’Athènes, dont Fabricius a tiré des manuscrits et traduit en latin un remarquable exposé de cet ouvrage et de la Rhétorique à Alexandre.