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98. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Le peu qui lui restait a passé sou par sou En linge, en aliments, ici, là, Dieu sait où2. […] En vain je vais fermer la couche où te voilà, Je sais qu’en ce moment mon ami n’est plus là… Il est où ses vertus ont allumé leur flamme ; Il est où ses soupirs ont devancé son âme !  […] Dieu seul sait la distance entre nous ; Seul il sait quel degré de l’échelle de l’être Sépare ton instinct de l’âme de ton maître ; Mais seul il sait aussi par quel secret rapport Tu vis de son regard, et tu meurs de sa mort, Et par quelle pitié pour nos cœurs il te donne Pour aimer encor ceux que n’aime plus personne. […] quand ce sentiment s’éteindra dans tes yeux, Il se ranimera dans je ne sais quels cieux. […] » Je ne sais que lui faire ; il ne prend rien que quelques gouttes de sirop de gomme qu’il lèche sur mes doigts ; c’est ainsi que je le nourris, moitié sucre, moitié caresses.

99. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Aussi ne vous apprendrai-je point ici tout ce qu’il vous importe de savoir sur la me. […] Sa morale sage, douce et sensible, n’en devient que plus onctueuse et plus attrayante par les grâces du style, dont elle a su la revêtir. […] Il sait distinguer alors l’action en elle-même, des circonstances et des causes qui l’ont produite. […] Où est l’homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans foiblesse et sans ostentation ? […] Il nous importe beaucoup de savoir distinguer avec précision les objets de notre croyance.

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