L’Europe a vu la célérité de nos mouvements de stratégie et de tactique, et elle a été saisie d’épouvante ; car le secret de la guerre est dans les jambes. […] Ils frémissent encore d’allégresse en exprimant le transport dont on fut saisi, quand l’Empereur, qu’on croyait bien loin, apparut tout à coup devant le front des grenadiers, monté sur son cheval blanc et suivi de son mameluk. « Oh !
Cette âme, ce rayon de la divinité, Dans le calme des sens, médite en liberté, Sonde ses profondeurs, cherche au fond d’elle-même, Les trésors qu’en son sein cacha l’Être suprême, S’échauffe par degrés, prépare ce moment, Où saisi tout à coup d’un saint frémissement, Sur des ailes de feu l’esprit vole et s’élance, Et des lieux et des temps franchit l’espace immense ; Ramène tour à tour son vol audacieux, Et des cieux à la terre et de la terre aux cieux. […] Quand le poète veut peindre les mœurs et les ridicules, il doit en saisir les traits les plus frappants, et les présenter sous des images peu communes. […] « Plongez le Romain dans l’abîme ; » Il en sort avec plus d’éclat : » Qu’on le terrasse, il se ranime, » Saisit son vainqueur et l’abat, etc. » Ces exemples suffisent sans doute pour faire connaître le ton de l’ode. […] Ses pensées naissent toutes les unes des autres : mais la chaleur de la passion ou du sentiment ne lui permet que de saisir les plus remarquables, et lui fait passer sous silence celles qui leur servent de liaison. […] Dans l’ode héroïque, il échauffe, élève notre âme, et la remplit des transports d’admiration dont il est lui-même saisi à la vue des grands hommes qu’il loue.