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71. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Voilà pourquoi les jeunes gens et les gens riches sont portés à l’insolence. […] Et en effet, dans ce cas-là, les gens investis de l’autorité, s’ils sont riches depuis peu, nous affligent plus que lorsqu’ils sont riches d’ancienne date. […] De là cette réponse de Simonide, sur les sages et les riches, à la femme de Hiéron qui lui demandait lequel valait mieux de devenir sage, ou de devenir riche : « Riche, dit-il, car on voit les sages passer leur vie à la porte des riches. » III. […] Il y a cette différence, entre les mœurs d’un homme nouvellement riche et celles de l’homme riche d’ancienne date, que, chez les gens nouvellement riches, plutôt que chez les autres, tous les défauts sont plus accentués. Car la condition de l’homme nouvellement riche est comme une richesse mal acquise.

72. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Rapproche de moi les malheureux que mon abord intimide : ne crains d’abuser ni de ma bourse ni de mon crédit ; prends, épuise mes biens, a fais-moi riche. […] L’orateur ne fera point parler la république, n’évoquera point les morts, n’affectera point ces riches énumérations qui se lient dans une seule période. […] Plus riche que le simple, plus humble que le sublime, tous les ornements lui conviennent, et ce qui le distingue enfin, c’est l’art de plaire. […] Par exemple : « Je demande comment cet homme est devenu si riche : lui a-t-on laissé un ample patrimoine ? […] La poésie aime à se parer de comparaisons riches, grandes, expressives.

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