Il plaît par lui-même, et les corps en mouvement, ceteris paribus, ont quelque chose de plus flatteur que ceux qui restent en repos. […] Lorsque nous en sommes arrivés à ce que nous croyons devoir être la conclusion, au mot qui, d’après ce qui précède, indiquait naturellement un repos à l’esprit, tout à coup se présente une circonstance bien imprévue, que l’auteur eût dû retrancher, ou du moins placer dans tout autre endroit. […] Addison : « Elle (la vue) remplit l’esprit d’idées infiniment variées, franchit l’intervalle qui nous sépare des objets, et exerce son action pendant un long espace de temps sans être fatiguée, sans être jamais rassasiée des jouissances qu’elle éprouve. » Quel lecteur ne sent pas combien est parfaite cette division des membres et des repos, avec quel art cette phrase est arrondie, et comme les mots qui la terminent sont toujours de plus en plus harmonieux ?
Vous dites que « les étrangers ont peine à distinguer quand la consonne finale a besoin ou non d’être accompagnée d’un e muet », et vous citez les vers du philosophe de Sans-Souci : La nuit, compagne du repos, De son crêp couvrant la lumière, Avait jeté sur ma paupière Les plus léthargiques pavots.