Partout mille regards, mille oreilles, sans que tu t’en aperçoives, continueront de t’épier et de te surveiller. […] As-tu jamais fait grâce d’une souillure à tes regards, d’un crime à tes mains, d’une impureté à toute ta personne ? […] Si mes concitoyens, même injustement prévenus, me soupçonnaient et me haïssaient aussi énergiquement, j’aimerais mieux me priver de leur vue, que de rencontrer partout des regards irrités. […] À voir leur consternation, leurs fronts baissés vers la terre, les regards que, de temps à autre, ils échangeaient à la dérobée, on eût dit, non pas des gens que d’autres accusent, mais des coupables qui se dénoncent eux-mêmes. […] À peine y était-elle placée, à peine ses regards se tournaient-ils sur vous et vers le sénat, que aussitôt, aux yeux du sénat et aux vôtres, les complots tramés contre la sûreté publique apparaissaient éclairés d’une éclatante lumière.
Dans une autre lettre à madame de Senfft, je lis encore : « Je prends un plaisir extrême à voir cette vie passer comme l’oiseau qu’on entrevoit à peine, et qui ne laisse point de trace dans les airs ; et quand après cela j’arrête mes regards sur cette immense éternité, fixe, immobile, vaste comme mon cœur, inépuisable comme ses désirs, je voudrais m’élancer dans ses profondeurs.