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73. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

C’était peu de nos maux, nous y joignons nos vices : Aux riches, aux puissants, l’innocent est vendu, On outrage l’honneur, on flétrit la vertu. […] Tant de pouvoirs honteux rougirent la poussière, De révolutions au vol sombre et puissant Crevèrent coup sur coup leurs nuages de sang Que l’homme ne sachant où rattacher sa vie, Au seul amour de l’or se livre avec furie. […] A la cour, le coupable puissant a toujours raison, soutenu qu’il est par ses flatteurs et ses créatures ; le faible, au contraire, quoique innocent, a toujours tort ; il trouve vingt accusateurs et pas un défenseur. […] C’est ainsi que raisonnent les hauts et puissants seigneurs. […] Mais les lois puissantes de la nature ne permettent point à l’hiver d’outrager toutes ses productions ; il les respecte encore, et, pour preuve de son obéissance aux immuables volontés de la déesse, il a joint à son lugubre diadème quelques tiges de ses arbres toujours verdoyants dont il accroît et rehausse encore pour lui plaire la sombre et majestueuse beauté.

74. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

., les malheureux, en faveur desquels il émeut les entrailles du riche et du puissant.

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