Il ne faut pas non plus faire usage dans la prose de périphrases poétiques, comme si l’on disait, pour exprimer simplement l’action de respirer : Vitales luminis auras ducere. […] C'est lui, en effet, qui a introduit dans la prose ce nombre, cette délicatesse de formes, cette mélodie cadencée qui a tous les charmes du vers, sans en avoir la contrainte. […] De même, en prose, il y a des prépositions qui se mettent après leur régime, comme tenùs, jusqu’à ; versùs, vers ; instar, comme.
C’est ce qu’on ne saurait trop répéter à ceux qui aspirent à la réputation de poètes, pour avoir rassemblé au hasard quelques lignes d’une prose mal conçue et mal écrite, et qui n’a rien de la poésie, que le refrain monotone d’une rime placée machinalement au bout d’un certain nombre de syllabes.