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191. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21

J’espère que je vous porterai assez de nouvelles de ce lieu-là pour faire ma cour auprès de vous et pour faire peur à vos voisins.

192. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Il faut donc non seulement éloigner de la scène toute image dégoûtante ou obscène, toute peinture dangereuse et séduisante pour le cœur, tout discours hostile à la vertu et favorable aux passions ; mais encore porter au bien et éloigner du vice, en montrant le triomphe et la récompense des bons, la défaite et la punition des méchants. […] Chez les anciens, le prologue était une espèce de préface, dans laquelle un acteur spécial qui portait lui-même le nom de prologue, donnait une exposition du sujet, analysait le drame et préparait le spectateur à ce qui allait se passer. […] Trop compliqué, il aurait l’obscurité à redouter, et ne manquerait pas de porter la confusion et la fatigue dans les esprits : Je me ris d’un acteur qui, lent à s’exprimer, De ce qu’il veut, d’abord ne sait pas m’informer ; Et qui, débrouillant mal une pénible intrigue, D’un divertissement me fait une fatigue. […] L’acte doit donc être composé de plusieurs parties ; et ces parties portent le nom de scènes. […] Le succès d’une tragédie dépend en grande partie de l’art avec lequel la terreur, la pitié, l’admiration y sont excitées, et du degré auquel ces sentiments y sont portés.

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