/ 96
16. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Petits poèmes. […] On a ensuite désigné sous ce nom de petits poèmes sur la vie champêtre, recueillis en un même volume. […] Ces poèmes avaient un ton de poésie qui leur était propre, et les acteurs avaient aussi leurs gestes, leur déclamation, leurs danses, leurs parures. […] Un poème de cette espèce, si on y met de l’esprit, sera nécessairement froid, fade, langoureux, ou chargé d’ornements frivoles non moins ridicules que déplacés. […] La sensibilité de l’âme doit être aidée d’un génie facile qui donne une certaine délicatesse à ce poème.

17. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

On a donné ce nom aux petits poèmes sur la vie champêtre, et on a dit les églogues de Virgile, c’est-à-dire les petits poèmes de Virgile sur la vie pastorale. Idylle, εἱδύλλιον, veut dire une petite image des objets champêtres, un petit poème, une peinture dans le genre gracieux et doux. […] Il faut que ce que l’on dit prépare à ce que l’on va dire, et que le poème forme un tout qui excite l’intérêt et satisfasse la curiosité. […] Enfin l’idylle, comme l’églogue, constitue un poème ; or, tout poème demande un plan ; il faut ici une image, une pensée, un sentiment ou une passion qui se développe dans de justes proportions.

/ 96