Avestissement. Ce Cours gradué de Versions latines n’est, comme le Cours de Thèmes latins qui l’a précédé, que la syntaxe appliquée et pour ainsi dire en action. Il en suit le développement pas à pas, sans rien donner à l’inconnu, et ne présente jamais d’autres difficultés grammaticales que celles que l’élève peut résoudre à l’aide des règles précédemment étudiées(1). Tout le monde sait que les livres latins, même les plus élémentaires, qu’on fait expliquer aux commençants, sont loin de remplir cette condition. Cornélius Népos et Phèdre n’ont pas pris soin de graduer les difficultés de leur texte conformément à l’ordre de Lhomond ou de tout autre grammairien.
Il faut te dire que ces gradins, qui sont disposés en amphithéâtre jusqu’à une très grande hauteur, forment un vaste demi-cercle en regard de la scène qui en est le diamètre ; tout en haut, on a ménagé une promenade circulaire ornée de colonnes, le περίπατος, où donnent accès des escaliers placés de distance en distance. Quand le peuple se fut placé, non sans bruit, les hommes d’un côté, les femmes d’un autre, et qu’on eut vu successivement les neuf archontes, les cours de justice, le sénat des cinq cents, les officiers généraux de l’armée, et les ministres des autels venir occuper les gradins inférieurs qui leur étaient réservés, alors le παραπέτασμα, sorte de rideau, s’abaissa et laissa voir la scène. C’est un carré long, à 10 ou 12 pieds au-dessus du sol, formé par une bande étroite où les acteurs viennent dialoguer : au centre de cette bande, un peu en arrière, se trouve la scène proprement dite σκήνη, renfermant les décors, qui placés sur des pivots, changeaient à vue d’œil.