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39. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Quelques-unes des petites pièces de Molière ne sont guère moins goûtées des connaisseurs que ses chefs-d’œuvre. Vous avez su être original en les imitant ; et quelquefois le souvenir ou la contre-partie d’une idée de ce grand poëte vous a fourni toute une pièce nouvelle. […] C’est par là, Monsieur, que vos pièces, transplantées, ont amusé toute la France, et que, passant à l’étranger, traduites, mêlées, allongées, selon le goût des peuples, elles ont défrayé les théâtres du Nord et du Midi. Partout on a ri, partout on s’est attaché à vos ouvrages ; ce qui prouve que le costume et l’à-propos ne sont pas tout dans ces pièces si parisiennes, et qu’elles ont un grand fonds d’esprit vrai et de gaieté cosmopolite.

40. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105

D’après la même théorie, toutes les pièces où le personnage intéressant fait son malheur lui-même avec connaissance de cause seraient bannies du théâtre  et l’on n’aurait jamais pensé à y faire voir l’homme victime de ses passions. […] L’auteur d’un argument sur l’Oreste d’Euripide remarque que cette pièce, ainsi que l’Alceste, a un dénoûment comique  il cite encore un exemple de Sophocle, et il ajoute : « En un mot, il y a beaucoup d’exemples de ce genre dans la tragédie. » Comparez Villemain, Tableau du xviii e siècle, IIIe partie, v e leçon.

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