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121. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Jean-Baptiste Rousseau 1670-1741 » pp. 441-444

Par nous, vil peuple, assis aux derniers rangs, Troupe futile et des grands rebutée, Par nous, d’en bas, la pièce est écoutée. […] Un héros Est-on héros pour avoir mis aux chaînes Un peuple ou deux ?

122. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Cette espèce de panégyrique religieux, dont l’origine est très ancienne, a chez les peuples chrétiens un double objet : celui de proposer à l’admiration, à l’émulation, à la reconnaissance les vertus et les talents qui ont honoré l’humanité, et de faire sentir en même temps le néant de tout ce qui a brillé dans ce monde, au moment où il faut passer dans l’autre. […] Un roi puissant précipité du trône dans les fers, et traîné des fers à l’échafaud ; une reine illustre par ses vertus et par son courage, contrainte de fuir à travers les mers et les orages le ressentiment injuste de ses propres sujets, et échappant comme par miracle à leurs fureurs rebelles : quelle matière pour le génie de Bossuet, et pour l’instruction des peuples et des rois ! […] Le roi, la reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré, etc. » Enfin le dénouement terrible approche ; le trait le plus frappant manque encore à cet éloquent tableau du néant de tout ce que notre erreur appelle et croit grand : « Enfin, la voilà malgré ce grand cœur, cette princesse si admirée et si chérie !

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