Dans cette phrase : Il est quelquefois permis de manger de la viande en carême ; viande est en régime simple, et de est particule, parce qu’on peut dire : il est quelquefois permis de manger, quoi ? […] Il y en a d’autres qui ont un régime composé ; et alors le pronom, avec lequel ils se conjuguent, est en régime simple : = c’est un devoir de s’abstenir des plaisirs défendus ; c’est une vertu de se priver des plaisirs permis. […] Si je me permets ici de relever deux fautes, qui, dans une même phrase, sont échappées à un de nos grammairiens les plus estimés, c’est dans la seule vue de faire sentir aux jeunes gens la grande attention qu’ils doivent joindre à la connaissance des règles, pour écrire correctement. […] Le verbe laisser, signifie permettre, souffrir, ne pas empêcher une chose ; et le verbe faire, signifie être la cause prochaine ou éloignée, mais toujours directe et positive d’une chose : ce qui est évidemment bien différent. […] Voilà, dit l’abbé d’Olivet, de toutes les ellipses que Racine s’est permises, la plus forte et la moins autorisée par l’usage.
Cette force, cette vigueur, ce sang chaud et bouillant, semblable à un vin fumeux2, ne leur permet rien de rassis ni de modéré. […] Le cœur1 d’une grande reine, autrefois élevé par une si longue suite de prospérités, et puis plongé tout à coup dans un abîme d’amertumes, parlera assez haut ; et, s’il n’est pas permis aux particuliers de faire des leçons aux princes sur des événements si étranges, un Roi me prête ses paroles pour leur dire : Entendez, ô grands de la terre ; instruisez-vous, arbitres du monde ! […] Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne sujet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître. […] Je sais que la paix est le vrai temps d’accomplir parfaitement toutes ces choses ; mais comme la nécessité de faire et de soutenir une grande guerre exige aussi qu’on s’applique à ménager les forces des peuples3, je ne doute point, Sire, que Votre Majesté ne le fasse plus que jamais, et que dans le prochain quartier d’hiver, aussi bien qu’en toute autre chose, on ne voie naître, de vos soins et de votre compassion, tous les biens que pourra permettre la condition des temps.