Que David nous le rende avec ce vaste front Creusé par les travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pensée, Et d’où la tragédie un jour s’est élancée : Simple dans sa grandeur, l’air calme et l’œil ardent, Que ce soit lui, qu’il vive, et qu’en le regardant, On croie entendre encor ces vers remplis de flamme, Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’âme, Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu : Proverbes éternels dictés par la vertu ; Morale populaire à force de génie, Et que ses actions n’ont jamais démentie !
Il n’y a pas une de tes actions, une de tes résolutions, une de tes pensées dont je ne sois instruit, bien plus, que je ne pénètre, et à laquelle je ne sois complétement initié. […] À ces paroles sacrées de la patrie, aux secrètes pensées de ceux qui les approuvent, je répondrai en peu de mots. […] Quelle mauvaise action, en effet, quel crime pourrait-on imaginer ou se figurer, dont cet homme n’ait conçu la pensée ? […] Plus d’une fois aussi ma pensée se reporte vers ma maison, auprès d’une épouse éperdue, d’une fille tremblante, d’un fils encore au berceau, en qui la république semble avoir un gage précieux qui lui répond des actes de mon consulat : ici même, je vois un gendre qui attend avec anxiété l’issue de ce grand jour. […] C’est que cette cause est la seule, depuis la fondation de Rome, qui unisse dans une même pensée tous les citoyens, excepté ceux qui, voyant leur perte inévitable, ont mieux aimé nous entraîner tous dans leur ruine que de succomber seuls.