Il y appelle, au nom de la patrie (il est le premier qui popularisa ce mot), les Français « à illustrer la langue maternelle et, pour ce, à devorer les anciens, à les convertir en sang et nourriture », et aussi à imiter les modèles italiens. […] Bataille de Ver204 … Et alors je fis une remontrance aux Gascons, et leur dis qu’il y avoit une disputte de longue main entre les Espaignolz205 et les Gascons, et qu’il falloit à ce coup en vuider le procés commencé il y a plus de cinquante ans ; c’estoit que des Espaignolz disoient qu’ilz estoient plus vaillans que les Gascons, et les Gascons qu’ils en estoient plus que les Espaignolz ; et que, puisque Dieu nous avoit fait la grace de nous trouver en ceste occasion en mesme combat et sous mesmes enseignes, qu’il falloit que l’honneur nous en demeurast. « Je suis Gascon, je renie la patrie, et ne m’en diray jamais plus, si aujourd’huy vous ne gaignés le procés à force de combatre ; et vous verrés que je seray bon advocat en ceste cause. […] Vous n’estes pas ainsi qui combatés pour l’honneur de Dieu, service de vostre Roy et repos de la patrie. » Sur quoy je leur commanday que tout le monde levast la main.
L’amour cruellement éprouvé d’une sœur y maudit un frère meurtrier de son amant et libérateur de la patrie ; et, par amour pour son pays, un frère verse le sang d’une sœur qui s’est laissé emporter à des imprécations contre Rome et son vengeur. […] Ses héroïnes ont de même une énergie supérieure à leur sexe et elles subordonnent toujours l’amour à de plus nobles sentiments, excepté Camille, dans Horace, qui lui sacrifie tout, dieux, patrie et fraternité. […] Mais bientôt, rappelant sa cruelle industrie, Il me représenta l’honneur et la patrie, Tout ce peuple, ces rois, à mes ordres soumis, Et l’empire d’Asie à la Grèce promis : De quel front, immolant tout l’État à ma fille, Roi sans gloire j’irais vieillir dans ma famille.