La délicatesse des parties, quoiqu’elle aille à une finesse inconcevable, s’accorde avec la force et avec la solidité. Le jeu des ressorts n’est pas moins aisé que ferme : à peine sentons-nous battre notre cœur, nous qui sentons les moindres mouvements du dehors, si peu qu’ils viennent à nous ; les artères vont, le sang circule, les esprits coulent, toutes les parties s’incorporent leur nourriture sans troubler notre sommeil, sans distraire nos pensées, sans exciter tant soit peu notre sentiment : tant Dieu a mis de règle et de proportion, de délicatesse et de douceur, dans de si grands mouvements. […] Tant de parties si bien arrangées, et si propres aux usages pour lesquels elles sont faites ; la disposition des valvules, le battement du cœur et des artères ; la délicatesse des parties du cerveau, et la variété de ses mouvements, d’où dépendent tous les autres ; la distribution du sang et des esprits ; les effets différents de la respiration, qui ont si grand usage dans le corps : tout cela est d’une économie, et s’il est permis d’user de ce mot, d’une mécanique si admirable, qu’on ne la peut voir sans ravissement, ni assez admirer la sagesse qui en a établi les règles. […] A rechercher de près les parties, on y voit de toute sorte de tissus ; rien n’est mieux filé, rien n’est mieux passé, rien n’est serré plus exactement. […] Et tu dis : Je n’ai rien à faire, quand l’ouvrage du salut des hommes est en partie entre tes mains !
Ararim, Tigrim ; c’est le tout pour la partie.) […] Les poètes font aussi un fréquent usage de la synecdoche ; ainsi, ils emploient souvent la partie pour le tout, le genre pour l’espèce, le singulier pour le pluriel, et réciproquement, etc. […] Les principales sources de développement sont : l’énumération des parties, la description, la comparaison, la répétition. 1° De l’énumération des parties. […] Il faut éviter, comme contraire à la cadence : 1° De faire rimer une partie d’un vers avec une autre partie, ou la fin d’un vers avec le suivant.