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36. (1873) Principes de rhétorique française

Enfin le goût moderne se défie un peu de ces séductions et de ces entraînements, il se tient eu garde contre un orateur qui semble vouloir s’adresser aux yeux et à l’oreille plus qu’à l’esprit. […] Cette confiance est la première ouverture de l’âme ; si elle manque, les mots ne sont qu’un vain bruit qui expire dans l’oreille sans pénétrer au-delà. […] Sa règle principale serait donc de disposer les mots dans l’ordre le plus propre à produire l’effet le plus puissant sur l’imagination, le cœur et l’oreille. […] La construction littéraire demande que les mots soient énoncés à la place où ils peuvent le mieux : faire impression sur l’oreille ou sur    l’imagination. […] — L’oreille et le goût formés par la lecture des grands écrivains en apprendront plus sur ce sujet que tous les préceptes de la rhétorique.

37. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Préface. L a nécessité d’une Rhétorique élémentaire est généralement sentie de tous ceux qui enseignent les belles-lettres dans les colléges. Il n’est point de professeur à qui l’expérience n’ait prouvé qu’un abrégé de préceptes précis, clair et méthodique, où les vrais principes de la composition seraient présentés avec simplicité et mis à la portée des esprits ordinaires, offrirait aux élèves de précieux avantages. Depuis que je professe la rhétorique, et déjà il y a plusieurs années, je cherche un pareil livre, et jusqu’ici je l’ai cherché en vain. Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger.

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