. — Rien, répond l’autre, sinon que vous montez et que je descends. » Les auteurs d’Ana attribuent à Molière un mot qu’il n’a probablement jamais prononcé, mais qui rentre parfaitement dans les allusions verbales : « Messieurs, aurait-il dit un jour à son public, nous vous avions promis Tartufe pour demain ; nous regrettons d’être forcés de vous manquer de parole ; monsieur le premier président ne veut pas qu’on le joue. » On peut placer parmi les allusions verbales la figure nommée par les rhéteurs syllepse oratoire, pour la distinguer de la syllepse grammaticale, dont il sera bientôt question. La syllepse oratoire, en effet, consiste à prendre un mot dans les deux sens, au propre et au figuré, dans une même phrase.
Le talent oratoire, qui vit au milieu de la foule et se déploie dans le trouble, réclame ensemble toutes les forces de l’âme. […] Le style de ce morceau n’est point irréprochable, mais il a du mouvement, du souffle oratoire ; les idées sont élevées, et la forme est brillante. — Si l’on vent en lire la contre-partie, on devra comparer une page de Massillon, tirée des Paraphrases des Psaumes, et où les maux de la parole sont résumés sous une forme académique qui contraste avec la verve un peu intempérante de Lacordaire.