Aussi Mlle de Gournay se vit-elle bientôt seule de son opinion. […] Par cet exploit fatal en tous lieux va renaître, La bonne opinion des courages françois ; Et le monde croira, s’il doit avoir un maître, Qu’il faut que tu le sois. […] Pour lui, le théâtre n’est guère qu’un moyen préféré à tout autre de répandre ses idées philosophiques, de faire prévaloir ses opinions, de débiter ses maximes humanitaires.
Il a le bon goût de ne pas nommer son vieux maître Ronsard quand il déclare que les « noms de Guillot et de Pierrot, au lieu de Thyrsis et de Tityre, ne contentent pas son opinion » ; ce sont les Phillis et les Galatée qu’il chante. — Son Art poétique, qui venait après plusieurs autres (Sibilet, Peletier du Mans, etc.), est le seul qui compte avant celui de Boileau : comme Boileau il y met judicieusement Horace à contribution.