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122. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Au contraire, si quelque trait de clémence ou de générosité frappe nos yeux, quelle admiration, quel respect il nous inspire ! […] C’était là qu’elle semblait déployer à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. […] Si, enfin, dans un moment fatal, toute la race humaine avilie cessait de croire à la justice pour ne plus croire qu’à l’intérêt et au plaisir, si jamais nos yeux devaient voir dans le monde l’abjecte unité de la dépravation, ah ! […] Là, tout en me promenant, je faisais ma prière, qui ne consistait pas en un vain balbutiement des lèvres, mais dans une sincère élévation de cœur à l’auteur de cette aimable nature dont les beautés étaient sous mes yeux. […] Il était grand jour ; mes yeux en s’ouvrant virent le soleil, l’eau, la verdure, un paysage admirable.

123. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

c’est que la première chose qui frappe les yeux dans un grand nombre de navires, ce sont les voiles. […] Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre ! […] Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu. […] L’hypotypose peint les objets dont on parle avec des couleurs si vives et des images si vraies, qu’elle les met pour ainsi dire sous les yeux. […] et Fléchier, en parlant de la mort de Turenne : Des ruisseaux de larmes coulèrent des yeux de tous les habitants.

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