ni la garde qu’on fait toutes les nuits sur le mont Palatin, ni les soldats distribués pour veiller la sûreté de la ville, ni l’effroi répandu parmi le peuple, ni le concours de tous les bons citoyens, ni l’appareil redoutable de ce lieu auguste, ni le visage et le regard irrité des sénateurs, ne font aucune impression sur toi ! […] Ce que tu as fait la nuit dernière, ce que tu fis la nuit précédente, le lieu où tu t’es rendu, les hommes que tu as rassemblés, les projets que tu as formés, crois-tu qu’il y en ait un seul parmi nous qui n’en soit instruit ? […] Nous rapportons ici le récit de la bataille de Rocroi : Bataille de Rocroi À la nuit qu’il fallut passer en présence des ennemis, connue un vigilant capitaine, le duc d’Enghien reposa le dernier ; mais jamais il ne reposa plus paisiblement, À la veille d’un si grand jour, et dès la première bataille, il est tranquille, tant il se trouve dans son naturel ; et on sait que le lendemain, à l’heure marquée, il fallut réveiller d’un profond sommeil cet autre Alexandre.
Tout le temps qu’a duré la grande maladie, Il leur a tout donné, monsieur, jusqu’à sa vie ; Car c’est en confessant, jour et nuit, tel et tel, Qu’il a gagné la mort. — Oui, lui dis-je, et le ciel ! […] La chambre était déserte et sombre ; Deux cierges seulement en éclaircissaient l’ombre, Et mêlaient sur son front les funèbres reflets Aux rayons d’or du soir qui perçaient les volets, Comme luttent entre eux, dans la sainte agonie, L’immortelle espérance et la nuit de la vie1. […] Puis, avec l’assistant disant les saints cantiques, Je m’assis pour pleurer près des chères reliques ; Et priant, et chantant, et pleurant tour à tour, Je consumai la nuit, et vis poindre le jour. […] Partout où l’amitié consacre un cœur aimant, Partout où la nature allume un sentiment, Dieu n’éteindra pas plus sa divine étincelle Dans l’étoile des nuits dont la splendeur ruisselle, Que dans l’humble regard de ce tendre épagneul, Qui conduisait l’aveugle et meurt sur son cercueil !!! […] — Demande à Philomèle Pourquoi, durant les nuits, sa voix douce se mêle Au doux bruit des ruisseaux sous l’ombrage roulant.