Si j’osais me compter parmi ceux dont les travaux n’ont eu que la persécution pour récompense, je vous ferais voir des gens acharnés à me perdre du jour que je donnai la tragédie d’Œdipe ; une bibliothèque de calomnies ridicules imprimées contre moi ; un prêtre ex-jésuite202, que j’avais sauvé du dernier supplice, me payant par des libelles diffamatoires du service que je lui a vais rendu ; un homme203, plus coupable encore, faisant imprimer mon propre ouvrage du Siècle de Louis XIV avec des notes dans lesquelles la plus crasse ignorance vomit les plus infâmes impostures ; un autre, qui vend à un libraire quelques chapitres d’une prétendue Histoire universelle, sous mon nom ; le libraire assez avide pour imprimer ce tissu informe de bévues, de fausses dates, de faits et de noms estropiés ; et enfin des hommes assez lâches et assez méchants pour m’imputer la publication de cette rapsodie.
Dans cette mesure, les notes sont utiles et même nécessaires pour un ouvrage classique. […] Dans un livre de ce genre où l’on ne présente que des fragments isolés, comment conserver à ces morceaux tout leur prix, si quelques notes explicatives ne viennent rattacher ces pages à l’ensemble dont on les a détachées ? […] Je me mis à écrire des notes et à prendre la vue des lieux : tout cela dura deux grandes heures, après quoi je voulus examiner les monuments à l’ouest de la citadelle. […] J’ai reçu immédiatement après la note de son ministre, du 1er octobre. […] Si elle m’eût demandé des choses possibles par sa note, je les lui eusse accordées ; elle a demandé mon déshonneur, elle devait être certaine de ma réponse.