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197. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Notice sur la vie et les ouvrages de H. Blair. Voltaire se plaît à répéter souvent qu’avant lui la langue et la littérature anglaises étaient ignorées en France ; il se vante surtout de nous avoir fait connaître Locke et Newton, les deux plus beaux génies de l’Angleterre ; et c’est un noble titre à ajouter aux titres déjà si nombreux de sa gloire. Il est certain que jusqu’au commencement du xviiie  siècle nos relations littéraires avec les Anglais étaient presque nulles ; qu’il n’existait qu’un très petit nombre de traductions d’ouvrages anglais, et que Boileau, Corneille et Racine connaissaient à peine les noms de Milton et de Shakspeare. À cette longue insouciance pour les productions littéraires de nos voisins succéda parmi nous une fureur qui n’eut bientôt plus de bornes : on ne consentit à admirer que ce qui nous venait de l’Angleterre ; on dévora ses livres, on voulut ses lois, et l’on adopta jusqu’à ses usages et ses modes.

198. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Mettre de beaux vers en prose nécessairement mauvaise, et s’étudier ainsi à dire mal ce qu’un auteur a bien dit ; traduire en français de nos jours quelque morceau de notre vieille langue que l’on ne comprend qu’a moitié, et par là se familiariser avec des tournures et des locutions incorrectes, à quoi tout cela est-il bon ?

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