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172. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Parmi tout cela, une magnificence d’expressions proportionnée aux maîtres du monde, qu’il fait souvent parler ; capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux simples naïvetés du comique où il est encore inimitable ; enfin, ce qui lui est surtout particulier, une certaine force, une certaine élévation qui surprend, qui enlève, et qui rend jusqu’à ses défauts, si on lui en peut reprocher quelques-uns, plus estimables que les vertus des autres. […] Point de grandes choses sans de grandes peines ; et il n’y a point de nation au monde chez laquelle il soit plus difficile que chez la nôtre de rendre une véritable vie à la poésie ancienne.

173. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Mais je l’ai voulu d’autant mieux que, dans ma pensée, ce livre n’est pas exclusivement destiné aux rhétoriciens et que je ne vois pas pourquoi les étudiants des universités, les jeunes avocats, les hommes du monde n’y pourraient pas trouver plaisir et profit. […] La famille gâte la jeunesse, en l’initiant trop tôt au spectacle énervant et enivrant du monde ; les pères se laissent aller à l’entrainement général, et oublient de quel immense avantage ont été pour eux-mêmes les habitudes de travail sérieux et retiré.

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