/ 196
132. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant quelle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s’y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n’avais point assez de présomption pour espérer d’y rencontrer mieux que les autres ; aussi, considérant combien il peut y avoir de diverses opinions touchant une même matière, qui soient soutenues par des gens doctes, sans qu’il y en puisse avoir jamais plus d’une seule qui soit vraie, je réputais presque pour faux tout ce qui n’était que vraisemblable.

133. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

6° Le nom de la matière pour la chose qui en est faite. […] Artifex (d’ars et de facere), artiste, qui observe les principes de son art. — Faber, tout ouvrier en matière dure, qui travaille sur les métaux. […] Fluvius et flumen s’emploient fréquemment l’un pour l’autre ; cependant on doit remarquer que fluvius est le mot propre pour désigner un fleuve, une masse d’eau coulant dans le même lit ; au lieu que flumen signifie plutôt un flux très-abondant, soit d’eau, soit d’autres matières. — Amnis (de am et nare) donne l’idée d’un grand fleuve. […] Manare désigne un écoulement plus lent, moins abondant, une matière moins fluide. […] Fournir matière à une accusation. — Suppeditare (sub pedes dare), au propre, mettre sous les pieds.

/ 196