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63. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Assez tost un malheur se fait à nous sentir ; Mais, las ! […] retire toy, Laisse moy malheureux soupirer mon esmoy, Vaguant par ces deserts : laisse moy, je te prie, Et ne va malheurer334 de mon malheur ta vie. […] N’auras tu point pitié du malheur de ton pere ? […] Nostre malheur est grand345, mais un cœur genereux Surmonte tout malheur, et n’est point malheureux… Par vos cheveux grisons ornement de vieillesse, Par cette douce main tremblante de foiblesse, Et par ces chers genoux, que je tiens embrassez, Ce mortel pensement, je vous prie, effacez De vostre aine affligée, et laissez cette envie De mourir, où le sort trop cruel vous convie. […] L’honneur suit522 les hazars, et l’homme audacieux Par son malheur s’honore et se rend glorieux.

64. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables ; et il ne manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. […] La providence divine nous cachait un malheur plus grand que la perte d’une bataille.

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