Au mousquet réuni, le sanglant coutelas3 Déjà de tous côtés porte un double trépas… On se mêle, on combat ; l’adresse, le courage, Le tumulte, les cris, la peur, l’aveugle rage, La honte de céder, l’ardente soif du sang, Le désespoir, la mort, passent de rang en rang. […] Il veille autour de lui, tel qu’un puissant génie : Tel qu’on feignait jadis, aux champs de la Phrygie, De la terre et des cieux les moteurs éternels Mêlés dans les combats sous l’habit des mortels ; Ou tel que du vrai Dieu les ministres terribles, Ces puissances des cieux, ces êtres impassibles, Environnés des vents, des foudres, des éclairs, D’un front inaltérable ébranlent l’univers1. […] Beau portrait du calme qu’une âme forte conserve au milieu des dangers : Duplessis-Mornay, qui a laissé aussi des Mémoires curieux sur les événements et les guerres auxquels sa vie a été mêlée, se montra même sur les champs de bataille un sage, ami des hommes : ce qui ne l’empêchait nullement d’être un héros.
Ce poète inégal et mêlé est un de ceux que notre siècle, réparateur de longues injustices, s’est heureusement repris à goûter et à lire. […] Ses pleurs mêlent aux siens une fierté sincère ; On n’entend que soupirs : « Ah, mon fils ! […] Émule de Rabelais, de Verville et de Brantôme, il mêle trop fréquemment la mauvaise plaisanterie à la bonne. […] Sa gloire de conteur est une gloire très mêlée ; c’est plutôt une tache. […] Il y préfère toujours la vérité au brillant de la pensée, et une teinte de mélancolie douce et légère s’y mêle souvent au chant du plaisir.