Il joignit à la beauté de l’esprit et au zèle de la justice l’assiduité du travail, et méprisa ces âmes oisives qui n’apportent d’autre préparation à leurs charges que celle de les avoir désirées ; qui mettent leur gloire à les acquérir, non pas à les exercer ; qui s’y jettent sans discernement et s’y maintiennent sans mérite, et qui n’achètent ces litres vains d’occupation et de dignité que pour satisfaire leur orgueil et pour honorer leur paresse. » Un peu plus loin, l’orateur se sert du même artifice pour donner une idée de la fortune rapide de M. […] Nous n’avons qu’à ouvrir ce poëte pour y trouver un modèle de ce double mérite. […] Le mérite du son est bien inférieur à celui du sens ; cependant il n’est pas indigne de notre attention. […] Enfin qu’ils ne reculent pas devant les livres sérieux ; qu’ils aient la foi ce de sacrifier un vain plaisir à leur intérêt bien entendu ; qu’ils cherchent dans la lecture, non le moyen de se débarrasser du temps, mais l’instruction de toute la vie ; qu’ils se nourrissent de ces auteurs graves et utiles qui laissent dans l’âme une trace profonde, et qui ont le double mérite de former la raison etde polir le langage.
Dans cette phrase : = ce qui est beau, mérite notre admiration ; ce est substantif, parce qu’il signifie la chose qui.