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110. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Ils semblaient oublier que la justice et la vérité sont la loi commune de tout écrivain, et que celui qui parle sur les livres des autres, au lieu d’en faire lui-même, n’est pas un ennemi naturel des gens de lettres, mais un homme de lettres moins entreprenant ou plus modeste2. […] Ce qu’il prescrit il le fait, et si quelque chose pouvait nous rappeler au respect des lois du beau, à l’amour et à l’étude des modèles, ce serait cette critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme.

111. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

« Être en prière, c’est lui demander (à Dieu) que sa volonté se fasse ; c’est former quelque bon désir ; c’est élever son cœur à Dieu ; c’est soupirer après les biens qu’il nous promet ; c’est gémir à la vue de nos misères et des dangers où nous sommes de lui déplaire et de violer sa loi. […] « Mais la loi de l’évangile sur l’amour des ennemis ne flatte pas l’orgueil et ne ménage point l’amour-propre. […] « L’impie apporta en naissant les principes de religion naturelle communs à tous les hommes : il trouva écrite dans son cœur une loi qui défendait la violence, l’injustice, la perfidie, et tout ce qu’on ne peut pas souffrir soi-même.

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