Conseiller au parlement de Bordeaux (1714), président à mortier (1716), placé dans un rang propice à son rôle d’observateur politique, il vendit sa charge (1726), pour se consacrer plus librement aux lettres. Il avait déjà publié sous le voile de l’anonyme les Lettres Persanes (1721) où il se jouait autour d’importantes questions, et le Temple de Gnide (1725), erreur d’un génie qui se trompait de voie. […] Voltaire appelle les Lettres persanes un ouvrage de plaisanterie, plein de traits qui annoncent un esprit plus solide que son livre. […] Voyez les Lettres de Cicéron à Atticus, livre IV, lettre xviii. […] Voltaire, dans ses lettres, a jugé ainsi l’Esprit des lois.
Ses Lettres missives ne démentent pas cet éloge. […] C’est bien là, suivant l’expression de d’Aubigné, cette décision et promptitude merveilleuse du prince « le plus madré qui fût au monde. » On ne saurait contester les services qu’il rendit aux lettres. […] (Lettres missives de Henri IV, tome II, p. 398.) […] (Lettres missives du Roi de Navarre, Henri (1577).