Nous pouvons dire du sujet ce que la Bruyère dit de l’ouvrage : « Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l’ouvrage : il est bon et fait de main d’ouvrier. » Le mot de la Bruyère explique ce que j’entends par moralité. […] « Je me souviens, dit quelque part Montesquieu, qu’en sortant d’une pièce intitulée Esope à la cour, je fus si pénétré du désir d’être plus honnête homme que je ne sache pas avoir formé une résolution plus forte. » Honneur à Boursault qui sut choisir un sujet assez moral pour inspirer un si beau désir à une si belle âme !
L’art peut servir l’orateur dans la disposition ou dans l’expression des arguments ; mais il ne peut lui inspirer ceux qui conviennent à chaque cause ou à chaque sujet. […] Ils devinrent classiques par suite de l’admiration qu’ils avaient inspirée aux juges les plus éclairés de leur siècle et de leur pays. […] Ses caractères, saillants et naturels, sont tracés avec un pinceau hardi ; ses récits sont faits pour inspirer l’humanité et les affections les plus douces. […] Il est impossible qu’une personne de goût lise une de ses saisons sans éprouver des sentiments et des idées analogues à ceux que cette saison inspire. […] La lumière et les ténèbres, les arbres et les fleurs, les forêts et les campagnes cultivées, leur inspirent également de belles figures poétiques.