La conversation s’engage sur le mérite poétique et littéraire de ces deux grands hommes ; c’est à qui élèvera plus haut la gloire de son héros.
De jour en jour elle se montre plus digne d’une si haute mission. […] En faisant le rapprochement indiqué plus haut, il est facile de voir que l’idée de Dieu et celle d’adorer, conviennent l’une et l’autre à l’idée d’être tout-puissant ; car Dieu est lui-même l’être tout-puissant, et l’être tout-puissant a des droits à nos adorations et à nos hommages. […] La haute poésie nous présente aussi des dilemmes très-imposans. […] Le touchant Fénélon s’exprime d’une manière bien éloquente, lorsque, par un exemple de cette espèce, il met en opposition la sécurité du vertueux Sésostris avec les inquiétudes du cruel Pigmalion : « Je raisonnais ainsi de Pigmalion sans le voir ; car on ne le voyait point, et on regardait seulement avec crainte ces hautes tours qui étaient nuit et jour entourées de gardes, où il s’était mis lui-même comme en prison, se renfermant avec ses trésors. […] D’ailleurs, quand on a porté une affection au plus haut degré, tout l’effet est obtenu, et le sentiment ne peut plus que s’affaiblir.