Sa langue est souple, élégante, unie, riche en demi-teintes ; elle allie la force à la grâce, mais ses hardiesses n’effrayent point le goût. […] Vous qui le punissez, vous ne l’ignorez pas6 : De grâce, apprenez-moi, seigneur, mes attentats. […] La tournure est toute latine ; cette forme a de la grâce. […] Quelle grâce et quelle délicatesse dans ces traits ! […] La grâce est le secours que l’homme reçoit de Dieu.
. — De 1669 à 1677, il laisse reposer ses armes, et maître du champ de bataille, formule dans l’Art poétique (1674), sous la dictée d’Horace, dont il n’a pas la grâce, ces lois éternelles du goût, qui doivent être la conscience de tout écrivain. […] Les stances avec grâce apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber. […] épitaphe du docteur arnault 1 Au pied de cet autel de structure grossière, Gît sans pompe, enfermé dans une vile bière, Le plus savant mortel qui jamais ait écrit : Arnauld, qui, sur la grâce instruit par Jésus-Christ, Combattant pour l’Église, a, dans l’Église même, Souffert plus d’un outrage et plus d’un anathème. […] Rien ne sied à l’esprit que son allure naturelle ; de là son aisance, sa grâce et toutes ses facilités réelles ou apparentes. […] Racine a consacré au docteur Arnauld les vers suivants : Sublime en ses écrits, doux et simple de cœur, Puisant la vérité jusqu’en son origine, De tous ses longs combats Arnauld sortit vainqueur, Et soutint de la foi l’antiquité divine ; De la grâce il perça les mystères obscurs, Aux humbles pénitens traça des chemins sûrs, Rappela le pécheur au joug de l’Évangile.