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65. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

C’est ce que savait fort bien un magistrat illustre, qui, dans ce siècle où beaucoup de gens n’approuvent que l’étude des langues modernes, disait avec autant de courage que de raison : « Je veux que mon fils sache beaucoup de latin. » 2. […] des aventuriers, rebut de républiques en guerre les unes contre les autres, des gens perdus de dettes et de crimes, et faisant métier de vendre leur bravoure au plus offrant.

66. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Il s’agissait de sortir de l’Afrique ; de passer toute l’Espagne ; de surmonter les Pyrénées ; de traverser le Rhône si vaste et si rapide vers son embouchure, dont les rivages étaient bordés de tant d’ennemis ; de s’ouvrir un chemin à travers les Alpes, où l’on n’avait jamais passé ; de ne marcher que sur des précipices, de disputer chaque pas qu’il fallait faire à des peuples postés partout en embuscade, dans des défilés continuels, parmi les neiges, les glaces, les pluies, les torrents ; de défier ces orages et ces tonnerres si fréquents et si furieux alors dans les montagnes ; de faire la guerre au ciel, à la terre, à tous les éléments ; de traîner après soi une armée de cent mille hommes, de nations différentes, mais tous gens mal satisfaits d’un capitaine, dont ils ne pouvaient imiter le courage. […] Pompée est éloigné avec les meilleures troupes de la république, attaché à une guerre importante mais opiniâtre : Rome est remplie de gens malintentionnés : les provinces voisines sont pleines de mécontents : le désordre est universel dans la république, par le débordement de tous les vices qui y règnent ; et tout est favorable au dessein de Catilina, dans la conjoncture qu’il prend pour l’exécuter. […] Le président Hénault qui assurément connaissait notre histoire, et qui était bien en état d’apprécier les auteurs qui l’ont écrite, dit de celui-ci : Il est plus impartial et plus instruit que bien des gens ne l’ont cru. […] Mais il n’a pas rempli le titre de son ouvrage : il s’y est borné à faire connaître les grands hommes du siècle dernier, en donnant un recueil d’éloges historiques des gens de lettres, des savants et des artistes, avec une notice de leurs ouvrages.

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