[Notice] Peu d’hommes ont plus que Voltaire remué par leur génie et rempli de leur nom le monde : aucun n’a plus fortement agi sur son temps. […] Consult. de plus, au sujet de Voltaire, Châteaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. […] Nulle part notre langue n’a plus de prestesse et d’agilité ; nulle part on ne trouve mieux ce vif et clair langage que le vieux Caton attribuait à la nation gauloise au même degré que le génie de la guerre. » Quant au passage que nous avons choisi, il suffira de rappeler que Montesquieu, qui jugeait Voltaire avec beaucoup de sévérité, trouvait cependant admirable le récit de la retraite de Schullembourg : c’est, disait-il, « l’un des morceaux les plus vifs qui aient jamais été écrits ».
Cette supériorité d’esprit est rare et l’on compte les hommes de génie. […] Elle est l’attribut spécial du génie, qui ne peut créer sans imagination. […] Bossuet les possède tous à divers degrés, mais c’est le génie qui domine. […] Corneille a le génie, mais le goût lui manque quelquefois. […] Villemain, Essai sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique, etc.)