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27. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Le devoir pratiqué pour lui-même Quiconque veut répandre la bonne parole doit, s’oubliant lui-même, ne regarder qu’une seule chose, l’accomplissement du devoir qu’il se croit appelé à remplir ; car, s’il se recherche à quelque degré, si, pour persévérer dans son œuvre, il a besoin d’en voir le fruit, il ne tardera pas à se lasser, il succombera bien vite au découragement. […] J’ai vu tendre aux enfants une gorge assurée, À la sanglante mort qu’ils voyaient préparée, Et tomber sous le coup d’un trépas glorieux Ces fruits à peine éclos, déjà mûrs pour les cieux… 1. […] Sachez donc, vous qui vous croyez investis de l’apostolat, à quelles conditions il porte son fruit ; et vous, peuples, sachez comment on discerne les vrais apôtres de ceux qui en usurpent le nom.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux, Auguste bâtiment, temple majestueux, Fais briller à jamais, dans ta noble richesse, La splendeur du saint vœu d’une grande princesse 2, Mais défends bien surtout de l’injure des ans Le chef-d’œuvre fameux de ses riches présents 3 Cet éclatant morceau de savante peinture Dont elle a couronné ta noble architecture : C’est le plus bel effet des grands soins qu’elle a pris, Et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix. […] Pour lire avec fruit cet auteur, on fera également un très-heureux usage du Lexique de la langue de Molière, par M.

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