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5. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

De tous les fabulistes connus, c’est La Fontaine en France, et Kryloff en Russie, qui nous semblent l’expression la plus complète du génie de la fable ; ils en ont porté la perfection à un degré inimitable et sublime ; leur popularité tient surtout à ce que chacun d’eux a reproduit admirablement le caractère de sa nation. […] La Fontaine a puisé à toutes les sources : il a copié, imité, traduit ; et pourtant jamais écrivain n’atteignit un plus haut degré d’originalité. […] La Fontaine. […] La Fontaine en a imité quelques-unes, telles que les Filles de Minée, Philémon et Baucis. […] Marie de France, La Fontaine, Lamotte, Florian, Aubert, Arnault, Bailly, Viennet.

6. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Il est vrai qu’en attribuant toutes ces propriétés à la fable, nous avons involontairement en vue le genre tel que La Fontaine l’a traité. […] Mais la fable, dans toute sa grâce et dans tout son effet moral1, est de l’invention de La Fontaine. […] N’hésitons pas d’ailleurs à le dire : presque tous les genres de littérature ont sur ce point le même danger que les fables de La Fontaine. […] Voilà la vraie moralité qui sort de la comédie de George Dandin ; voilà la leçon que donne l’expérience. » (La Fontaine et les fabulistes. […] Voici comment La Fontaine appréciait l’utilité des fables : « Platon, ayant banni Homère de sa république, y a donné à Esope une place très-honorable.

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