Il attendit un peu pendant que sa femme faisait ses préparatifs.
« Milon, après être resté ce même jour dans le sénat jusqu’à la fin de la séance, rentra chez lui, changea de vêtements et de chaussure, attendit quelque temps que sa femme eût fait tous ses apprêts, ensuite il partit, lorsque déjà Claudius aurait pu être de retour, s’il avait dû revenir à Rome ce jour-là. Clodius vient au-devant de lui à cheval, sans voiture, sans embarras, n’ayant avec lui ni ses gens qui le suivaient ordinairement, ni sa femme qui ne le quittait presque jamais, et Milon, ce brigand qui avait prétexté ce voyage pour commettre un assassinat, était en voiture, avec son épouse, enveloppé d’un manteau, suivi d’une troupe d’enfants et de femmes, cortège embarrassant, faible et timide.