Notre plus flatteuse récompense serait que ce travail parût avoir avec les précédents recueils de notre père comme un air de famille, et qu’on y retrouvât quelque chose de cette pureté et de cette fermeté de goût qui distinguent ses ouvrages. […] Nous racontions les jeux de notre enfance, les aventures de notre jeunesse, les histoires de nos familles. […] Je suis peut-être le seul de nos jours qui aime Annibal, César, Alexandre : le grand Louis XIV, qui a jeté tant d’éclat sur la France et dans le monde, n’avait pas un ami dans tout son royaume, même dans sa famille. […] Si vous veniez à mourir, vos enfants se souviendraient de vous en dépensant voire fortune, sans doute ; mais vos petits-enfants sauraient à peine si vous avez existé… Et vous êtes le général Bertrand, et nous sommes dans une île, et vous n’avez d’autre distraction que la vue de votre famille ! […] Un jour que la famille de Hilperik, rétablie dans ses grandeurs, résidait au palais de Braîne, deux évêques gaulois, Salvius d’Alby et Grégoire de Tours, après avoir reçu audience, se promenaient ensemble autour du palais.
La pastorale, naturellement froide, monotone et fade, s’est embellie et agrandie sous sa plume par des tableaux touchants et des scènes attendrissantes de famille.