L’expression est originale ; mais défions-nous de l’étrange. […] Ce vague de l’expression ne me déplaît pas ; car il s’agit ici des perspectives lointaines de l’infini qui nous échappera toujours.
« M. de Lamartine, préoccupé sans doute par la grandeur imposante de ses pensées, en a quelquefois négligé l’expression. […] Nos meilleurs vers sont précisément ces vers-sentences qui suffisent, à eux seuls, isolément, à l’expression entière d’une pensée. […] Dans ce dernier exemple, ou pourrait même remplacer l’expression fait trembler par fait peur à ; et le vers, qui se composerait alors uniquement de monosyllabes, n’en serait pas moins bon : Que ce roi dont le nom fait peur à tant de rois.